Produit structuré: guide complet, avantages, risques et exemples

Dans l’univers complexe de l’investissement, les produits structurés représentent une catégorie d’instruments financiers de plus en plus populaire auprès des investisseurs désireux d’allier potentiel de rendement et protection du capital. Mais face à leur architecture souvent sophistiquée, il est légitime de se demander : qu’est-ce qu’un produit structuré exactement ? Comment fonctionne-t-il, et est-il adapté à mon profil d’investisseur ?

Ce guide détaillé a pour objectif de lever le voile sur ces placements. Nous vous proposons une approche claire et pédagogique pour comprendre les rouages des produits structurés, de leurs composants fondamentaux à leurs diverses typologies, en passant par les risques et les avantages qu’ils présentent. Notre but est de vous fournir toutes les informations nécessaires pour évaluer si cet outil financier correspond à vos objectifs patrimoniaux et vous aider à faire des choix éclairés.

Dans cet article, vous apprendrez à maîtriser :

  • La définition et les éléments constitutifs d’un produit structuré.
  • Les différentes catégories de protection du capital (garanti, partiellement protégé, à effet de levier).
  • L’impact des sous-jacents et des formules de calcul sur le rendement.
  • Les principaux risques associés aux produits structurés, notamment le risque émetteur.
  • Des exemples concrets pour illustrer leur fonctionnement et leurs scénarios de gain ou de perte.
  • Où les loger : les enveloppes fiscales optimisées (assurance-vie, PER, PEA, CTO).
  • Une comparaison objective avec d’autres placements phares (fonds en euros, ETF, SCPI).
  • Nos stratégies pour une intégration judicieuse et une diversification efficace de votre portefeuille.

Définition et architecture d’un produit structuré

Un produit structuré marie deux briques:

  • Composante obligataire: souvent une obligation zéro coupon, calibrée pour sécuriser tout ou partie du capital à l’échéance (selon la protection choisie).
  • Composante optionnelle: un panier d’options permettant de lier la performance au comportement d’un ou plusieurs sous-jacents (CAC 40, Euro Stoxx 50, panier d’actions, etc.).

La promesse est régie par une formule prédéfinie: à chaque date d’observation, si telle condition est remplie, alors tel coupon est versé et/ou le capital est rappelé. Ces produits existent sous différentes formes juridiques (EMTN, certificats, fonds à formule) et ne sont pas homogènes.

Exemple de construction (simplifié): sur 100 000 €, 90 000 € vont à l’obligation zéro coupon pour protéger le capital à l’échéance; 10 000 € achètent des options pour générer des coupons conditionnels. Résultat: une protection donnée, et un potentiel de rendement si le scénario de marché visé se réalise.

produit structuré

Typologie par niveau de protection

Choisir un produit structuré, c’est d’abord choisir son “parapluie” face aux aléas du marché. Plus la protection est grande, plus le potentiel de gain est généralement modeste, et inversement. Pas de baguette magique ici, mais des compromis clairs. Suivez le guide, pas à pas.

Capital garanti (protection totale)

  • C’est quoi, concrètement ?
    • Un produit qui vous rembourse 100% du capital à l’échéance, quel que soit le comportement du sous-jacent, hors défaut de l’émetteur.
    • Le rendement potentiel est défini à l’avance, souvent plus modeste que d’autres structurés.
  • Comment ça fonctionne (sans jargon) ?
    • Une grande partie de votre mise achète une “brique obligataire” destinée à sécuriser le capital à l’échéance.
    • Une petite partie sert à acheter des options qui conditionnent le gain final.
    • À l’échéance:
      • Vous récupérez votre capital.
      • Et, si les conditions prévues sont réalisées (niveau du sous-jacent, date d’observation, etc.), un gain prédéfini peut s’y ajouter.
  • Pour qui est-ce adapté ?
    • Débutants prudents qui veulent d’abord “protéger la mise”.
    • Investisseurs ayant un horizon clair et prêts à patienter jusqu’à l’échéance.
  • À surveiller de près
    • Risque émetteur: la garantie dépend de la solidité de la banque émettrice.
    • Rendement plafonné: vous n’irez pas “au-delà du cadre” défini par la formule.
    • Liquidité: la revente avant l’échéance peut être possible, mais pas toujours favorable.
    • Frais: structuration, distribution et enveloppe (assurance-vie, CTO, PER).
  • Exemple illustratif (pédagogique)
    • Vous investissez 10 000 €. À l’échéance, vous récupérez 10 000 € hors défaut de l’émetteur, plus un gain conditionnel si le sous-jacent respecte la condition prévue (par exemple se situer au-dessus d’un certain niveau). Si la condition n’est pas remplie, seul le capital est remboursé.
  • Mini-checklist “capital garanti”
    • Le produit garantit-il le capital brut ou net de frais de l’enveloppe ?
    • Quelles sont les conditions exactes du gain ? À quelles dates sont-elles observées ?
    • Qui est l’émetteur et quelle est sa notation de crédit ?

Capital partiellement protégé (barrières)

  • L’idée générale
    • La protection s’applique jusqu’à un certain seuil (la “barrière”), souvent entre 50% et 80% du niveau initial du sous-jacent.
    • Potentiel de rendement plus élevé que le capital garanti… mais perte en capital si, à l’échéance, le sous-jacent est sous la barrière.
  • Les briques à comprendre
    • Barrière de protection: niveau clé en pourcentage du sous-jacent initial.
    • Dates d’observation: moments où l’on vérifie les conditions de coupon et/ou de rappel automatique (autocall).
    • Effet mémoire (souvent présent): des coupons non versés peuvent être rattrapés plus tard si les conditions redeviennent favorables.
  • Trois scénarios simples
    • Marché en hausse ou stable: coupons potentiels versés; rappel anticipé possible avec gain.
    • Marché en baisse modérée mais au-dessus de la barrière à l’échéance: capital remboursé (souvent 100%), coupons selon conditions atteintes en cours de vie.
    • Marché en baisse forte avec sous-jacent sous la barrière à l’échéance: perte en capital proportionnelle à la baisse du sous-jacent.
  • Pour qui ?
    • Débutants “équilibrés” prêts à accepter un risque mesuré pour viser un rendement conditionnel plus attractif.
    • Investisseurs à l’aise avec le principe des seuils et des dates d’observation.
  • Points d’attention
    • Type de barrière (vérifiée seulement à l’échéance, le plus souvent) et son niveau.
    • Qualité et nature du sous-jacent (indice large vs panier d’actions).
    • Fréquence et calendrier des observations (mensuel, trimestriel, annuel).
    • Diversification des émetteurs pour réduire le risque de contrepartie.
  • Exemple illustratif (pédagogique)
    • Barrière à 60% du niveau initial. À l’échéance:
      • Si le sous-jacent est ≥ 60% du niveau initial: capital remboursé (souvent 100%), plus les coupons déjà versés/à verser selon la formule.
      • S’il est < 60%: remboursement inférieur au capital, à proportion de la baisse.
  • Mini-checklist “barrières”
    • Niveau exact de la barrière et mode de calcul du remboursement si elle est franchie.
    • Conditions et mémoire des coupons; calendrier des observations.
    • Simulation de scénarios net de frais (pessimiste, médian, optimiste).

Produits de participation (sans protection)

  • La promesse
    • Exposition “pure” au sous-jacent: pas de filet de sécurité.
    • Gains potentiellement élevés si le marché s’envole… mais pertes possibles, y compris importantes, si le marché chute.
  • Comment ça marche ?
    • Le produit suit la performance du sous-jacent selon une formule simple (participation partielle ou totale, parfois avec cap ou plancher sur les gains, mais sans protection du capital).
  • Pour qui ?
    • Débutants curieux mais conscients du risque, qui souhaitent une exposition plus directe sans passer par un ETF ou une action individuelle.
    • Investisseurs prêts à accepter la volatilité et à tenir la barre sur la durée.
  • À regarder à la loupe
    • Le mécanisme exact de participation: 100%, 80%, 120% ? Y a-t-il un plafond de gain ?
    • Les frais et la liquidité (marché secondaire).
    • La nature du sous-jacent: indice diversifié plutôt qu’une action unique pour limiter les “mauvaises surprises”.
  • Exemple illustratif (pédagogique)
    • Si le sous-jacent gagne 20% sur la période et que la participation est de 100%, le produit gagne environ 20% (hors frais). S’il perd 25%, la perte est de l’ordre de 25% (hors frais).
  • Mini-checklist “participation”
    • Taux de participation, éventuels plafonds/planchers.
    • Sous-jacent et diversification.
    • Conditions de sortie avant l’échéance.

Produits à effet de levier

  • De quoi parle-t-on ?
    • Exposition supérieure à 100% aux mouvements du sous-jacent (ex.: x2, x3…).
    • Les gains sont amplifiés… et les pertes aussi. À manier avec circonspection, surtout pour un débutant.
  • Mécanismes typiques
    • Levier fixe ou variable (selon le produit).
    • Éventuelle barrière désactivante (ex.: “stop loss”) qui met fin au produit si un seuil est touché.
    • Coût de financement implicite qui érode la performance sur la durée, surtout si le levier est quotidien.
  • Pour qui (honnêtement) ?
    • Investisseurs expérimentés, disciplinés, capables de suivre le produit de près.
    • Débutants: à éviter ou à n’utiliser qu’à dose homéopathique pour apprendre, avec un montant que vous êtes prêt(e) à perdre.
  • Points critiques à vérifier
    • Niveau de levier et distance à la barrière (le cas échéant).
    • Fonctionnement du recalcul quotidien (si applicable): l’“effet temps” peut peser lors de marchés volatils.
    • Frais implicites/explicites et liquidité réelle.
  • Exemple illustratif (pédagogique)
    • Avec un levier x2, une hausse de 5% du sous-jacent se traduit par environ +10% sur le produit (hors frais). Une baisse de 5% devient environ -10%. Si une barrière est déclenchée, la perte peut être très importante, voire totale.
  • Mini-checklist “levier”
    • Comprenez-vous clairement le multiplicateur et ses effets en dents de scie ?
    • Savez-vous où se situe la barrière et ce qui se passe si elle est touchée ?
    • Avez-vous défini un plan de sortie (stop, montant maximal de perte) ?

Comment choisir son niveau de protection (méthode express)

  • Étape 1: commencez par votre besoin de sécurité
    • Si “capitaux sacrés” à préserver → capital garanti.
    • Si vous acceptez un coussin de risque mesuré → barrières (partiellement protégé).
    • Si vous voulez coller au marché → participation sans protection.
    • Si vous cherchez des coups d’accélérateur et maîtrisez le risque → levier.
  • Étape 2: alignez avec votre horizon
    • Plus l’horizon est long, plus vous pouvez envisager une protection partielle bien calibrée.
    • Besoin de liquidité à court terme ? Restez simple et protecteur, ne mettez pas la charrue avant les bœufs.
  • Étape 3: vérifiez la cohérence globale
    • Diversifiez émetteurs et sous-jacents.
    • Lisez le DIC/KID et la Term Sheet (promis, ça change la donne).
    • Simulez 3 scénarios: défavorable, médian, favorable, nets de frais.
  • Étape 4: partez petit, apprenez, ajustez
    • Commencez avec un montant modeste pour “faire vos armes”.
    • Notez vos impressions et décisions; améliorez votre méthode pas à pas. Mieux vaut prévenir que guérir.

Avertissement amical mais ferme: tout produit structuré comporte un risque, y compris un risque de perte en capital et un risque de défaut de l’émetteur. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. En cas de doute, demandez l’avis d’un conseiller en gestion de patrimoine indépendant. Et rappelez-vous: “doucement mais sûrement” reste une stratégie gagnante.

Qu'est-ce qui définit un produit structuré

Mécanismes de fonctionnement et formules de performance

La “magie” des structurés, c’est la prévisibilité des scénarios. Au jour 1, vous connaissez:

  • La formule de calcul
  • Les dates d’observation
  • Les seuils (barrières)
  • Le traitement des coupons et du capital

Principaux mécanismes:

  • Autocall (rappel automatique)
    • À des dates périodiques (trimestrielles, semestrielles, annuelles), si le sous-jacent ≥ un seuil (souvent 100% du niveau initial), le produit est rappelé: vous récupérez le capital + le gain prédéterminé.
  • Coupons conditionnels
    • Versés si le sous-jacent ≥ barrière de coupon (souvent 50–70% du niveau initial). Certains produits capitalisent (effet mémoire): les coupons manqués sont rattrapés si la condition redevient vraie.
  • Barrières de protection du capital
    • Souvent observées à l’échéance (barrière “européenne”): si le sous-jacent ≥ barrière, capital remboursé; sinon, perte proportionnelle à la baisse. Certaines structures utilisent des barrières continues (“américaines”), plus strictes.

Exemple chiffré: coupon cible de 7%/an, rappel si le sous-jacent ≥ 100% à une date d’observation. Rappel à 3 ans = gain cumulé de 21% (3 × 7%). Simple comme bonjour… tant qu’on a bien compris chaque seuil.

Sous-jacents et indices de référence

  • Indices larges (CAC 40, Euro Stoxx 50, S&P 500)
    • Très utilisés pour les particuliers: diversification interne, lisser les aléas d’une seule action.
    • Indices “prix” vs “dividendes réinvestis” (total return): point technique clé, car les dividendes influencent le coût et l’attractivité de la structure.
  • Actions individuelles ou paniers thématiques
    • Exposition ciblée à des secteurs (santé, luxe, tech…).
  • Matières premières, multi-sous-jacents
    • Diversification vers des actifs réels ou des combinaisons d’indices.

Règle d’or: privilégier des sous-jacents que vous connaissez et comprenez. On n’investit jamais les yeux fermés.

Avantages compétitifs pour l’investisseur

  • Optimisation du couple rendement/risque
    • Ajustez votre niveau de protection et vos conditions de gain à votre profil. “Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier” prend ici tout son sens.
  • Diversification intelligente
    • Accédez à des stratégies optionnelles sophistiquées habituellement réservées aux pros.
  • Potentiel de performance en marché neutre
    • Des coupons conditionnels peuvent être versés même si le marché stagne ou baisse modérément.
  • Enveloppes adaptées
    • Assurance-vie, PER, parfois PEA via certains fonds à formule: la fiscalité peut améliorer le rendement net.
  • Sécurisation des gains via l’autocall
    • Si le marché coopère tôt, le produit sort par le haut et vous “verrouillez” un gain.

Note pratique: de nombreux millésimes affichent des coupons cibles de 5–8%/an. Certaines études mentionnent un rendement médian voisin de 6% sur longue période, point à vérifier selon sources et périodes. Prudence et esprit critique restent de mise.

Risques et limites à connaître impérativement

  • Risque de perte en capital
    • Si la barrière de protection est franchie à l’échéance, vous subissez la baisse du sous-jacent (ex: –50% → perte de 50%).
  • Risque de contrepartie (émetteur)
    • La promesse dépend de la solvabilité de la banque émettrice. Un défaut peut entraîner une perte, même si le marché a bien évolué.
  • Illiquidité relative
    • Durée typique: 6 à 12 ans. Marché secondaire existant mais pas garanti ni avantageux; spreads possibles.
  • Complexité
    • Les termes techniques (barrières, mémoire, observation) exigent une vraie compréhension. Pas de “surprise party” le jour de l’échéance.
  • Frais (souvent implicites)
    • Frais de structuration, de distribution (up-front), marge d’options: rarement visibles, mais bien réels.
  • Plafonnement des gains
    • Vous renoncez souvent à la pleine hausse du marché au-delà d’un certain niveau.

Athéna vs Phoenix: deux logiques de rendement

  • Produits Athéna
    • Logique: gain différé et potentiel de rappel automatique. Le coupon est versé à la date de rappel ou à l’échéance, pas forcément périodiquement.
    • Condition fréquente: sous-jacent ≥ 100% du niveau initial pour déclencher le rappel.
    • Plus le rappel est tardif, plus le gain cumulé est élevé. Adapté aux marchés latéraux puis en reprise.
  • Produits Phoenix
    • Logique: revenu régulier (conditionnel), avec effet mémoire.
    • Coupon versé tant que le sous-jacent ≥ barrière de coupon (50–70% typiquement).
    • Permet d’encaisser des revenus même en cas de baisse modérée. Très apprécié des investisseurs “revenu”.
produit structuré exemple

Bien choisir: critères et méthode

Avant de plonger, rappel important: les exemples ci-dessous sont pédagogiques et ne constituent pas un conseil personnalisé. Si un terme vous semble obscur, notez-le et posez la question à votre conseiller avant toute souscription. On respire, on prend son temps… et on choisit avec méthode.

Profil de risque: se situer en 3 minutes

  • Posez-vous 3 questions clés
    • Quelle perte temporaire serais-je prêt(e) à voir sur mon relevé sans paniquer? 5%, 15%, 30%?
    • Ai-je besoin de revenus réguliers ou plutôt d’un gain à terme?
    • Combien de temps puis-je immobiliser ce capital sereinement?
  • Trois profils, trois logiques
    • Prudent
      • Priorité à la protection élevée du capital (barrière basse, souvent 50–60%).
      • Coupons plus modestes, mais plus “robustes” face aux à-coups de marché.
      • Maturité parfois plus longue; objectif: dormir sur ses deux oreilles.
    • Équilibré
      • Protection intermédiaire et coupons “médianement” élevés.
      • Acceptation d’une baisse modérée du sous-jacent à l’échéance.
      • Bon compromis pour débuter sans se brûler les ailes.
    • Dynamique
      • Protection plus basse et rendement potentiel supérieur.
      • Plus sensible aux chocs de marché; demande une vraie tolérance au risque.
      • Pour investisseurs à l’aise avec la volatilité.
  • Règles de pouce
    • Plus la protection est élevée, plus le coupon cible a tendance à baisser (et inversement).
    • Ne laissez jamais un structuré dépasser une part “raisonnable” de votre patrimoine global.

Horizon et liquidité: le nerf de la guerre

  • Comprendre la durée
    • Durée maximale typique: 6 à 12 ans.
    • Possibilité de “rappel automatique” (autocall) plus tôt si des conditions sont remplies.
  • Liquidité: oui, mais…
    • Marché secondaire parfois disponible, sans garantie de prix favorable.
    • Des spreads existent; sortir en cours de route peut coûter cher.
  • Bon réflexe pour débutant
    • N’investissez que de l’épargne dont vous n’aurez pas besoin avant l’échéance.
    • Alignez la maturité avec vos projets: études des enfants, achat immobilier, retraite, etc.
    • Fractionnez vos investissements sur plusieurs millésimes pour lisser le risque de calendrier.

Choix du sous-jacent: simple, clair, compris

  • Priorité à la lisibilité
    • Indices larges (ex. CAC 40, Euro Stoxx 50) pour débuter: diversification interne, moins de “surprises” qu’une seule action.
    • Évitez, au départ, les paniers très concentrés ou exotiques.
  • Points techniques à vérifier (sans se faire des nœuds au cerveau)
    • Indice “prix” ou “dividendes réinvestis” (total return)? Cela influence la performance et le coût de la structure.
    • Barrière de protection: plus elle est basse, plus la protection est forte à l’échéance.
    • Corrélation des sous-jacents: un panier très corrélé n’apporte pas autant de diversification qu’on l’imagine.
  • Astuces débutant
    • Sélectionnez des sous-jacents que vous suivez déjà aux infos: “mieux vaut un petit chez soi qu’un grand chez les autres”.
    • Un seul nouveau concept à la fois: si vous découvrez les structurés, restez sur des indices connus.
produit structuré capital garanti

Enveloppes fiscales et optimisation patrimoniale

  • Assurance-vie
    • Gains imposés au rachat; après 8 ans: abattement annuel; cadre idéal pour capitaliser. Transmission avantageuse via la clause bénéficiaire (selon montants et âge des versements).
  • Compte-titres ordinaire (CTO)
    • PFU (30%) par défaut sur gains et coupons; option au barème possible selon votre situation.
  • PEA
    • Quelques fonds à formule peuvent être éligibles PEA; la plupart des EMTN ne le sont pas. Après 5 ans de PEA: exonération d’IR sur les gains (hors prélèvements sociaux).
  • PER
    • Possibilité de loger des unités de compte de type structuré; avantages fiscaux à l’entrée (selon plafonds) et cadre retraite.

Astuce: arbitrer le même produit selon l’enveloppe peut changer sensiblement le rendement net et la transmission. Parlez-en à votre conseiller.

Processus de souscription: comment faire, concrètement?

  • Fenêtres de commercialisation courtes
    • Quelques semaines pour chaque “millésime”. Les paramètres (niveau initial, coupons, barrières) sont fixés à l’émission.
  • Où trouver l’info?
    • Abonnez-vous aux newsletters des distributeurs et plateformes spécialisées.
  • Documents clés à lire
    • DIC/KID (caractéristiques essentielles), Term Sheet (formule détaillée), documentation risque et coûts.
  • Circuit réglementaire
    • Souscription via un intermédiaire agréé (banque, CGP, courtier). Posez toutes vos questions sur frais, risques et scénarios.

Exemples concrets

  • Athéna autocall – 10 000 €, durée max 10 ans, sous-jacent: CAC 40
    • Barrière de protection: 60% du niveau initial
    • Barrière de rappel: 100%
    • Coupon: 7%/an
    • Scénario favorable: à la 3e année, CAC 40 ≥ 100% → rappel automatique. Vous récupérez 10 000 € + 2 100 € (3 × 7%). Rendement annualisé: 7% sur 3 ans.
    • Scénario intermédiaire: jamais de rappel, mais à 10 ans le CAC 40 ≥ 60% → vous récupérez 10 000 € (rendement nul).
    • Scénario défavorable: à 10 ans, CAC 40 à –50% (donc < 60%) → remboursement 5 000 € (perte de 5 000 €).
  • Phoenix à coupons avec effet mémoire – 10 000 €, sous-jacent: Euro Stoxx 50
    • Coupon trimestriel: 1,75% (7% annualisé) si l’indice ≥ 60% du niveau initial.
    • Si un trimestre la condition n’est pas remplie, pas de coupon, mais l’effet mémoire rattrape les coupons manqués lorsque la condition redevient vraie.
    • À l’échéance, si l’indice ≥ barrière de protection, capital rendu; sinon, perte proportionnelle.

Comparaison avec d’autres placements

  • Fonds en euros (assurance-vie)
    • Capital garanti en permanence; rendement modeste mais sécurisé. Les structurés visent plus haut… avec plus de risque et une durée de blocage.
  • ETF actions
    • Potentiel illimité à la hausse, pas de protection du capital, liquidité quotidienne, frais généralement faibles. Les structurés offrent des scénarios conditionnels, au prix d’un plafond et de la complexité.
  • SCPI
    • Revenus locatifs réguliers, exposition immobilière, liquidité limitée. Différente source de risque (marché immo) et de rendement.

Moralité: ces briques ne s’opposent pas, elles se complètent. Un portefeuille équilibré combine souvent plusieurs approches.

Infographie produit structuré

Conclusion – Recommandations d’expert et appel à l’action

Les produits structurés sont des instruments sophistiqués, capables d’offrir un rendement conditionnel attractif et une protection calibrée. Ils s’adressent plutôt aux investisseurs disposant d’un horizon moyen/long terme, capables d’immobiliser un capital et d’accepter des scénarios où le gain dépend de seuils précis.

Recommandations clés:

  • Ne souscrivez jamais sans comprendre chaque paramètre (barrières, mémoire, dates, émetteur).
  • Diversifiez entre plusieurs émetteurs et sous-jacents.
  • Logez-les dans l’enveloppe fiscale la plus pertinente (assurance-vie, PER, PEA si éligible, CTO).
  • Allouez une part raisonnable de votre patrimoine: un structuré n’est pas un substitut au fonds en euros ni un “ETF magique”.

Envie d’aller plus loin? Demandez notre checklist “10 points à vérifier avant de souscrire un produit structuré” et échangeons sur votre situation pour bâtir une stratégie sur-mesure.

Avertissement final: les performances passées ne préjugent pas des performances futures; tout investissement comporte des risques, y compris un risque de perte en capital. Ah, et comme on dit: qui veut voyager loin ménage sa monture—prenez le temps de bien choisir votre structuré.

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FAQ sur le Produit structuré

Comment fonctionne un produit structuré ?

Il applique une formule écrite à l’avance. À des dates d’observation, si le sous-jacent respecte un seuil, vous touchez un coupon et/ou un rappel du capital. Sinon, on attend la prochaine observation ou l’échéance. Simple dans le principe, technique dans le détail.

Qu’est-ce qu’un produit structuré ?

Un produit structuré est un instrument financier complexe, émis par une institution bancaire, qui combine généralement un placement obligataire (sécurisant le capital) et un ou plusieurs instruments dérivés (offrant un potentiel de rendement lié à l’évolution d’un actif sous-jacent : indice boursier, action, matière première, etc.). Il est conçu pour offrir un profil rendement/risque spécifique, souvent avec une protection partielle ou totale du capital à l’échéance.

Comment fonctionne la protection du capital dans un produit structuré ?

La protection du capital varie selon le type de produit structuré. Elle peut être :
Totale (à capital garanti) : L’intégralité du capital investi est remboursée à l’échéance, même en cas de baisse du sous-jacent, hors risque de défaut de l’émetteur.
Partielle (à capital protégé ou conditionnel) : Le capital est protégé jusqu’à un certain niveau de baisse du sous-jacent (par exemple, -30% ou -50%). Au-delà de ce seuil, l’investisseur subit une perte en capital proportionnelle à la baisse du sous-jacent. Ce mécanisme repose souvent sur la composante obligataire qui assure le remboursement d’une partie ou de la totalité du capital à l’échéance.

Quels sont les différents types de produits structurés ?

Capital garanti, capital protégé (barrières), participation sans protection, effet de levier, Athéna (gain différé/autocall), Phoenix (coupons périodiques avec mémoire).

Quels sont les principaux avantages d’un produit structuré ?

Les avantages majeurs incluent :
Un potentiel de rendement supérieur à celui des placements obligataires classiques, même dans un environnement de taux bas.
Une protection du capital (totale ou partielle) qui peut rassurer les investisseurs prudents.
Une diversification du portefeuille, car les rendements peuvent être décorrélés des marchés traditionnels.
Une adaptation à divers scénarios de marché (hausse, stabilité latérale, légère baisse).
Des horizons d’investissement définis.

Quels sont les risques associés aux produits structurés ?

Malgré leurs mécanismes de protection, les produits structurés comportent des risques :
Le risque de capital : En l’absence de garantie totale, une forte baisse du sous-jacent peut entraîner une perte en capital.
Le risque de contrepartie (ou risque émetteur) : En cas de faillite de l’institution financière émettrice, l’investisseur risque de perdre tout ou partie de son capital, même sur un produit à capital garanti.
Le risque de liquidité : Vendre un produit structuré avant son échéance peut être difficile et entraîner des frais importants ou une moins-value.
Le risque de marché : Le rendement final dépend de l’évolution du sous-jacent et peut être inférieur aux attentes, voire nul.
La complexité : Leur fonctionnement peut être difficile à appréhender pour l’investisseur non averti.

À quel type d’investisseur les produits structurés sont-ils destinés ?

Les produits structurés s’adressent généralement aux investisseurs ayant une bonne compréhension des marchés financiers, un horizon de placement moyen à long terme (souvent de 2 à 10 ans) et qui souhaitent diversifier leur patrimoine avec un compromis rendement/risque spécifique. Ils peuvent convenir à ceux qui recherchent un potentiel de performance dynamisé tout en limitant les risques de perte par rapport à un investissement direct en actions. Ils ne sont pas adaptés aux besoins de liquidité à court terme.

Où peut-on souscrire à des produits structurés ?

Les produits structurés sont généralement proposés par les banques, les courtiers en ligne spécialisés, les compagnies d’assurance (via des contrats d’assurance-vie) ou les conseillers en gestion de patrimoine. Ils peuvent être logés dans différentes enveloppes fiscales telles que l’assurance-vie, le Plan d’Épargne Retraite (PER), le Compte-Titres Ordinaire (CTO), et parfois le PEA (sous certaines conditions spécifiques aux émetteurs et sous-jacents éligibles).

Explorez l’ensemble des mes articles si tu souhaites en savoir d’avantage sur l’Allocation d’Actifs Tactique Globale.

Pour plus d’informations, visite la page investing-lazy.com.

Avertissement : cet article ne doit pas être considéré comme un conseil en investissement et n’est pas destiné à le faire. Les affirmations formulées dans cet article ne constituent pas des conseils en investissement et ne doivent pas être considérées comme telles. Investing Lazy ne sera pas responsable des pertes subies par toute personne qui se fie à cet article. Faites vos propres recherches !

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